On arrive au Panama le jour de la fête nationale, sans guide, et on se dit que tout va être plus facile. On traverse un petit village où les défilés se succèdent. Benoit profite du plafond du camping car, parce qu’il a le cou complètement bloqué. Quelques kilomètres plus loin, on entend 2 explosions, on éteint le moteur et on ne peut plus redémarrer. On abandonne donc Karabane pour la première fois au bord de la route…
Après avoir visité une pension insalubre dans le bled le plus proche, on va jusqu’à David, grande ville sans âme qui ne nous sert qu’à attendre et à nous rendre compte que notre quête de pneus n’est pas terminée.
Une fois la réparation effectuée et après avoir acheté un pneu de rechange presque de la même taille…nous allons passer quelque jours dans le seul Trailer Park connu du Panama, proche d’une plage magnifique, non sans avoir crevé 2 km avant d’arriver.
Benoit fait donc l’aller-retour à Panama City en bus pour récupérer des pneus (enfin), et nous repartons pour la ville de Panama.
On visite quand même le canal et pour notre plus grande joie, le gros cargo qui passe par les écluses est immatriculé à Montréal ! Tout le monde est ému : on est arrivé au bout du voyage.
Nous ne réussirons pas à vendre le camping-car mais on est passé pas loin : notre client sérieux, Mario, est venu voir Karabane avec sa famille mais n’a pas reçu l’argent de son prêteur parce qu’on n’avait pas la climatisation en roulant. On s’est senti désolé pour lui.
Le lendemain, on pensait mettre K. sur un bateau pour Baltimore, mais comme tout change, on l’a finalement envoyé à Miami. Une fois toutes ses tracasseries finies, on a passé la fin de semaine sur une plage à San Carlos, dans un hôtel tenu par des panaméens, gosses de riches, qui ne sont apparus que pour décorer leur sapin ou faire la fête avec leurs copains. L’endroit était beau mais infesté de bibites.