L’arrivée à Tikal est un ravissement et le camping sur le site est très agréable. D’autant qu’il nous permet de nous lever à 4 heures du matin pour suivre le tour guidé de lever du soleil. Les enfants sont formidables et marchent les 2 kilomètres dans le noir qui nous séparent du temple 4, depuis lequel on vit un des moments les plus magiques du voyage dans une silence presque religieux : le soleil se lève sur la jungle et les pyramides avec les hurlements des singes et les chants d’oiseau. On passe plusieurs heures à mieux comprendre l’histoire du site et à voir des toucans, des perroquets, des singes araignée, un tamanoir, une tarentule…et tous en liberté.
De Tikal, une toute petite étape nous mène à Flores. Situé sur une île, Flores est inaccessible en camping-car et nous logeons dans la ville voisine, une ville bruyante et moche, dans un hôtel dont le seul mérite est d’avoir une piscine…pas trop froide pour Oriane.
Après 2 jours à ne rien faire (de nombreux lecteurs nous ayant trouvé trop fatigants à lire dans nos multiples déplacements…..), nous prenons la route en direction de Rio Dulce. C’est un endroit étonnant. La ville ne ressemble à pas grand chose, rue principale poussiéreuse ou les bus et camions de passage côtoient très dangereusement les passants et les divers étals. A quelques mètres en contrebas de la rue, des marinas et restaurants au bord du Rio Dulce abritent les voiliers, yachts et autres embarcations de luxe des gringos et riches guatémaltèques qui mouillent à l’abri pendant la saison des ouragans sur la mer des Caraïbes. Nous y rencontrons un couple de québécois, la jeune soixantaine qui navigue depuis 6 ans dans les Caraïbes et divers loups de mer canadiens et américains.
Une longue et pénible journée de route nous mène ensuite à Antigua. Benoît continue de nous impressionner dans sa maîtrise de la conduite en zone urbaine agressive : la traversée de Guatemala City (nous ne nous y arrêtons pas, la ville ayant la réputation d’être dangereuse), la descente vertigineuse vers Antigua depuis les hauteurs des volcans qui entourent la ville, le tour d’Antigua et ses rues pavées.
Antigua, ancienne capitale du Guatemala, délaissée pour ses tremblements de terre chronique, est une ville charmante. Pas un bâtiment ne fait plus de deux étages, il y a peu de circulation, de nombreuses églises et anciens couvents à explorer. C’est du coup une ville très touristique, où pullulent les écoles de langues, les hôtels, les restos et les boutiques. Nous passons plusieurs jours à nous balader, à Antigua et ses environs où nous visitons un musée des traditions guatémaltèques et du café.
Les enfants sont un peu déçus de rater la fête d’Halloween. Nous trouvons donc la plus sympathique fête des morts qui puisse exister. A quelques dizaines de kilomètres d’Antigua, un village accueille chaque année plus de 200.000 visiteurs pour son festival de barriletes (cerfs-volants).
Toute la population se réunit au cimetière d’ou volent des centaines de cerfs-volants en papier, leur rôle à l’origine étant d’aider les morts à retrouver leur famille vivante en ce jour particulier. C’est également pour nous l’occasion de rencontrer pour la première fois les populations mayas, les femmes, quelque soient leur âge toute parées de jupes et de huipiles tissées aux superbes couleurs et motifs.
1 commentaire:
Voilà ! Je suis à jour et charmée par toutes vos péripéties ! Bon, c'est pas que c'est très glamour les ennuis mécaniques et la chaleur "pissante", mais bon, je vous envie quand même un peu.
Au plaisir de vous lire encore
Nancy
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