lundi 19 novembre 2007

Nicaragua

Comparativement au jour précédent, le passage de douane pour le Nicaragua se déroule plutôt bien. Le choc culturel a lieu juste après. Nous sommes toujours sur la route interaméricaine mais les 20 premiers kilomètres nous transportent dans un autre continent, l’Afrique peut-être…. La “ route ” fait alterner des morceaux de piste poussiéreuse aux cratères dignes d’un paysage lunaire et de l’asphalte qui aurait souffert de multiples tirs de roquettes. Pas un village à l’horizon mais des 10e de gamins, pieds nus et en haillons qui mendient le long de la route.

Le reste du voyage nous le confirmera mais le Nicaragua de Daniel Ortega n’a pas encore réussi à faire avancer tous les “ pauvres du monde ” (“ con Daniel, adelante a los pobres del mundo ” disent les affiches, bien plus nombreuses que les panneaux indicateurs). En fait, le Nicaragua (ou du moins la petite portion que nous avons visité) ressemble à un pays proche du dépôt de bilan où poussent de ci de là quelques poches de classes moyennes et d’endroits touristiques. La panaméricaine (la bonne portion) est un don du Danemark, les ponts que nous traversons des dons du Japon, les voitures de police ont été payées par la Chine et la plupart des complexes agricoles sont financés par Taiwan. Les routes non payées sont totalement défoncées, l’électricité est coupée de 2 à 4 heures par jour, l’eau tambien et même les atouts naturels et architecturaux du pays (lac de Nicaragua et Granada) sont magnifiques, vu de loin, tant qu’on n’a pas marché dans les ordures qui jonchent les rues et les plages……Les flics, eux, sont bien subventionnés puisqu’on en croise à tous les coins de rue pour des contrôles. Notre record étant de 5 contrôles en moins de 70 km pour un total de 1$ de “ propina ” (on négocie sec, car c’est pas vraiment du développement durable, les pots de vin) et un micro-délit de fuite devant un mec qui voulait nous verbaliser n’importe quoi.

Notre premier arrêt, Leon, vieille ville coloniale et universitaire, commence mal. Nous ne trouvons nulle part pour camper et nous finissons dans un hôtel dont on a oublié de nous dire qu’il jouxte une discothèque en plein air. Ca tombe bien on est samedi ! ! ! ! On n’aura pas emmené les boules quies pour rien.

Deuxieme arrêt, las penitas, plage “ touristique ” à 20 km de Leon. Il nous faut 1 heure pour parcourir la distance tellement la route est défoncée. La plage est belle mais le village mêle auberges pour touristes et cahutes insalubres, location de surf et cochons dans la rue ! ! !

On s’arrête ensuite quelques kilomètres avant Managua (car nous espérons y trouver notre pneu ! !) dans une lagune, lago de Xilao. Surprise, l’eau est transparente et l’endroit est propre. Bon, il n’y a ni eau courante à proximité, ni sanitaires ce qui limite la durée de notre séjour.

Après un tour infructueux des llanterias (vendeurs de pneus) de Managua on part à une heure de là à Granada. La ville est vraiment superbe, c’est la plus vieille ville coloniale d’Amérique centrale, tout a été restauré. Cela ressemble à une carte postale de l’Amérique centrale. Une fois encore, une équipe d’éboueurs ferait merveille et éviterait que l’on traîne les pieds dans les ordures en se promenant sur le parque central…

Dernière étape prévue, San Juan del Sur, sur la côte Pacifique à moins d’une heure de la frontière Costaricienne. Après quelques hésitations dues, encore une fois, à l’état de la route et notre manque de roue de secours, nous nous dirigeons vers ce que nous croyons être la plus belle plage du pays pour 2 jours de farniente. Le farniente tournera court, il n’y aucun endroit pour camper, les hôtels sont hors de prix, la ville est une petite ville poussiéreuse et les enfants ressortent de la mer au bout de deux minutes, couverts d’une réaction allergique à on ne sait quoi. On repart donc tôt le lendemain et… on crève au bout de 5 kilomètres. Heureusement pour notre dernier jour, les Nicas nous gâtent, on ne rencontre que des gens sympathiques et serviables et nous arrivons ENFIN en terre promise, c’est à dire la frontière du Costa Rica avec un pneu rustiné et l’impression d’être arrivés au bout du LOOOOOOOOONG chemin.

C’est promis, on se paye maintenant un mois de VACANCES ! ! !

2 commentaires:

Les Karibous a dit…

eh bien je vous souhaite un bon mois de vacances.... mais vous continuez à nous envoyer des photos!!!!! promis? on a hâte de vous revoir!

J a dit…

trés cool... profitez bien du Costa Rica. Ramenez nous du soleil. Il neige déjà ici. ciao. Jacques & co