Notre première sortie nous mène à Chichicastenengo pour son marché du dimanche. Florence qui avait vu 100 fois les photos du marché dans le National Geographic est assez déçue…. Bien sûre, il y a les mayas qui profitent du jour de marché (depuis plusieurs centaines d’années) pour se rencontrer, aller à “ l’église ” devant lesquels les chamans font brûler de l’encens et autres végétaux très fumigènes…….mais malgré tout le marché aux touristes prend plus de place que le marché traditionnel. Nous avons la malchance d’arriver en même temps qu’un groupe de touristes français qui se conduisent comme d’odieux gringos, engueulant les indigènes en francais et en anglais parce qu’ils les trouvent trop insistants.
De notre côté, nous sommes plutôt frappés par l’extrême pauvreté des mayas, leur petit marché non-alimentaire où ils’achètent de vieilles godasses en plastique et des habits usés jusqu’à la trame. Les enfants ont tous un petit quelque chose à vendre et le regard éteint. Nos enfants sont choqués aussi et offrent une partie de leurs petits jouets aux jeunes mayas.
Après le tour en minibus, le tour en bateau nous amène dans 2 petits villages en bordure du lac. Là encore, ce sont des villages mayas et leur pauvreté est d’autant plus choquante qu’à un jet de pierre, les rives du lac exposent les somptueuses villas des riches guatémaltèques et étrangers. Dans le premier village, une femme nous fait visiter sa coopérative (appuyé par du financement d’ONG françaises) et nous explique à quoi servent les fonds. On se sent presque utiles. Dans le second village, nous sommes accueillis par des techniques de vente très particulières (on nous colle des écharpes sur les bras en nous disant un prix en quetzals et dès qu’on touche l’écharpe en question, la même somme est transposée en euros ou en dollars, soit 7 à 8 fois plus…..).
Notre séjour de 4 jours se finit bizarrement avec ce village, les bateliers qui nous ont arnaqués (pas beaucoup….) et le gars qui a changé nos freins idem…….
Nous finissons notre 12e de jours guatémaltèques chez une famille rencontrée à Antigua. Elle est française, lui Anglais élevé au Kenya et ils ont habité en Inde, en Afrique du Sud, aux Canaries, etc….de vrais nomades. Ils habitent au bord du Pacifique à côté de Puero San Jose, (port connu pour son rôle comme plaque tournante du trafic de cocaïne) dans une résidence de luxe dont ils sont les seuls habitants avec leurs trois enfants. On passe avec eux deux jours de super vacances, reçus comme des rois. Les enfants sont heureux d’avoir enfin des enfants francophones de leur âge avec qui jouer. Très grosse cerise sur le gâteau, Jonathan est capitaine d’un navire de pêche sportive et nous passons une matinée en mer sur son bateau à pêcher à tour de rôle des dorados, bonitos et autres gros poissons dont on ne connaît pas le nom francais. Ce qu’on apprend du Guatemala (ils y habitent depuis 6 ans) ternit un peu l’image qu’on avait du pays ( travail et vente d’enfants, non solidarité des locaux entre eux, importance du trafic de la drogue, malhonnêteté des médecins, incompétence des avocats, etc) et nous donne plein d’allant pour les 2 jours de route qui nous attendent à travers Salvador et Honduras.
1 commentaire:
Vos articles sont de vrais reportages et j'ai toujours autant de plaisir á vous lire et comme vous je suis déçue du comportement de nos compatriotes á l'étranger même si je dois le dire, je ne suis pas surprise...
Merci de nous ramener á la dure réalité du monde en nous faisant partager vos impressions et vos connaissances!
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