Mexique : chaleur, Henriette et petits malheurs

(10 septembre)

On imaginait notre arrivée au Mexique de façon très romantique : les trompettes des mariachis, la fraîcheur océanique de la Basse Californie et autres clichés……
La réalité fut tout autre.
Nous avons commencé par changer notre itinéraire au dernier moment : le ferry reliant la basse Californie (La Paz) au continent (Mazatlan) ayant un coût beaucoup plus prohibitif que ce que nous avions vu pendant la préparation du voyage. Nous décidons donc de descendre par la partie Nord Ouest du Mexique, le long du golf de Cortez. Ensuite, il a fallu passer la douane. La douane entre San Diego et Tijuana, le plus gros poste frontière au monde paraît-il, est fermé le jour où nous souhaitons le passer pour cause de manifestation du corps enseignant mexicain J. Nous ne pouvons non plus rester à SanDiego puisque c’est un WE de fête du travail, Labor Day et que tous les campings et hôtels sont plein…..
Nous repartons, donc, la mort dans âme, vers l’Est de la Californie – et donc le désert. El Centro, Californie, Puerto Penasco, état de Sonora, on ne voit pas grand chose de ce qu’on traverse à part des records de chaleur. On dépasse les 45. La proximité de la mer ne change rien et notre journée a Puerto Penasco se passe dans le hall climatisé d’un grand hôtel.
On ajoute des heures passées au téléphone, Florence ayant perdu sa carte de débit.
On continue vers le sud, pour sortir du désert et se retrouver au bord de la mer.
Une halte à San Carlos nous fait du bien, un après-midi à jouer dans les vagues. Le lendemain nous restons enfermés toute la journée dans le hall de l’hôtel dans lequel nous campons à regarder les ravages d’Henriette, l’ouragan, les vagues qui dépassent la jetée, les palmiers pliés à l’horizontal par le vent, des trombes d’eau qui n’en finissent pas de tomber du ciel.
L’ouragan passé, nous reprenons la route vers le sud, vers Mazatlan. Route parfois inondée sur laquelle nous restons des heures et des heures en dépit des faibles distances (maximum 300 km) que nous avons prévu. Nous arrivons enfin à El Fuerte où nous espérons prendre ce train mythique qui longe le canyon du cuivre et se dirige vers Chihuahua. Une fois encore, l’ouragan a fait des siennes (information impossible à obtenir à l’avance), la voix de chemin de fer est sous les éboulements et personne ne sait quand le train reprendra du service. Adieu, canyon du cuivre, on reprend Karabane et on continue vers le Sud.
Karabane aussi fait la gueule, les vacances mexicaines ne lui plaisant pas plus qu’à nous. Elle refuse d’accélérer, tousse, plafonne à 60 km/h malgré l’omniprésence des camions mexicains. Toute la famille s’arrête dons dans le plus paumé des garages du plus paumé des pueblos ou plusieurs “ mécanos ” qui sentent fortement la Tecate (bière locale) s’acharnent pendant 2 heures.
L’arrivée à Mazatlan est un soulagement.
La ville, très touristique, vit sa morte saison en septembre. Nous sommes les seuls touristes, ou presque, où que nous allions. Il fait supportablement chaud. Les enfants se découvrent une âme de surfeur et jouent dans les vagues pendant des heures. Après plus d’une semaine de route et des grosses chaleurs, on a l’impression de commencer enfin nos vacances mexicaines.